une histoire de la poussière

            Une histoire de la Poussière est une narration abstraite évoquant l’idée qu’un monde, même microscopique, peut invoquer un infini d’autres mondes.
            Des ossements venant de cuisines et d’abattoirs aujourd’hui disparus sont cycliquement mis à jour sur les rivages londoniens de la Tamise par les marées du fleuve. Ces os, qui ont été tranchés ou brisés avant d’avoir rejoint le fleuve, sont érodés par les remous des eaux et finissent par ressembler à des sculptures évoquant parfois des Vénus paléolithiques ou des torses de statues perforées par les vers marins. Des mondes contenus dans un monde.
            Les images ont été réalisées à la photocopieuse noir et blanc permettant de faire des tirages directs sans retouches, la pauvreté et la fragilité du médium rappelant la nature transitoire et éphémère du sujet -comme de toute chose.
            A la suite de ce travail, une collection* physique a été entamée et constitue un travail en cours réunissant aujourd’hui une soixantaine de spécimens.
            L’élaboration de ce travail a par la suite déclenché le projet Tamisologie.

*voir UNE HISTOIRE DE LA POUSSIÈRE II

Olivia Guigue, 2016

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